Des détails à propos des relais ADSL sur le clocher de l’église de Bouvignies...

Nous nous y sommes donc rendus sur place.

Effectivement, deux voitures de service étaient stationnées dans le cimetière, et des abat-sons étaient démontés.

Par chance, nous pûmes rencontrer le responsable de l’accès au clocher et détenteur des clefs, qui lui aussi avait été bien surpris de voir débarquer ainsi une entreprise, chargée de ce travail.

Par sécurité, il s’était assuré auprès du secrétariat de la mairie de la légitimité de cette demande : ces travaux devaient être bien entrepris... et (une fois de plus), l’information n’avait pas circulé...

Des appareils de taille assez conséquente ont été ainsi, mobilisant la communauté chrétienne et laïque de notre village (les différents appels reçus en témoignent).

Nouvelle atteinte pour notre clocher !

Après avoir subi une mutilation d’importance, lui, si fier dressant sa flèche, la plus haute de la région, s’était déjà vu raccourci, perdant de son élancement si significatif de nos campagnes du Nord.

Première amputation datant des années 60, amputant également toute prétention à voir le bâtiment classé et pris en charge financièrement par d’autres organismes : revenant pour son extérieur entièrement à la charge de la commune, et donc de ses administrés et contribuables.

Dans les années 90, nouvelle agression...

Les abat-sons, si typiques de ces édifices (planches de chêne, recouverts de zinc), sorte d’auvents posés de biais permettant au son des cloches d’être renvoyé vers le sol, tout en gardant la qualité du son, se voyaient démontés et remplacés par des abat-sons... en PVC !

Certes, étincelants au soleil dans les premiers temps, et faisant penser à une chaufferie !... sur une tour du XVIIIème siècle, comme l’indique le panneau situé près de l’école : anachronisme garanti !

Et maintenant, troisième atteinte à ce malheureux clocher : des appareils pour l’ADSL !

On nous a assuré qu’il fallait une orientation vers le sud et que bien sûr tout le monde voulait un débit plus rapide...

Était-ce la seule solution ?

Et pourquoi encore une fois "si peu" d’informations ?

Pourquoi, à l’époque où on enterre les fils électriques et ceux du téléphone dans le cœur du village, où l’on met l’accent sur l’architecture de nos villages, sur notre patrimoine, sur la ruralité, on semble assister à un lamentable retour en arrière où il n’était pas rare il fut une époque de voir multitude de fils en touts genres, têtes de verre ou de porcelaine, sur les églises...

On pouvait penser certes époque révolue et pourtant !

A priori, personne n’était informé parmi les fidèles : certains y voient même une atteinte à la "dignité du culte".

Les seuls qui semblent voir cette nouveauté d’un bon oeil, ce sont les pigeons, heureux d’avoir un nouveau perchoir "high tech"... alléluia...