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Septembre 1944 : la libération de Bouvignies par les Américains.‏

Après une nuit mouvementée, des allées et venues de soldats Allemands dans la grange et la cour de chez Dupuis, à côté de chez nous, nous sombrons dans le sommeil. Mon père attend le calme ... "ils fichent le camps !" Enfin !

Ce matin-là, auprès de mon lit Léa Glorieux annonce "Vite, lève-toi les Américains arrivent !". En un temps record nous nous retrouvons près de chez Merrheim. Que de monde. Les chars arrivent, s’arrêtent, repartent. Les GI crient "eggs... Butter... tomatoes" ... Quand d’autres arrivent, les Bouvigniens offrent des tomates, des prunes, des poires. En échange, nous recevons chewing-gums, bonbons, cigarettes. Les applaudissements, les acclamations fusent. C’est la liesse ! Une joie débordante s’empare de tous ! "Ils sont bien là ...". On s’embrasse, on rit, on pleure. Moment de joie intense.

Défilé de la libération septembre 1944.

L’après midi, nous partons vers la grand’route "aux 3 bouteilles", les chars sont à l’arrêt. Les conducteurs viennent se mêler à la foule, les embrassades n’en finissent pas. Ils hissent quelques jeunes filles sur les engins de guerre. Attention, nouveau départ. Une jeune fille saute du char, sa jupe se soulève très haut et révèle son anatomie... les soldats s’esclaffent, rient à gorge déployée... de quoi oublier la guerre.

Après une halte chez Francia Dupuis, de nouvelles embrassades, nous rentrons.
Le calme est bientôt troublé par des coups de feu, "vite, à la cave", mon père nous installe. Les tirs de mitrailleuses crépitent venant de la grand’route. Puis le canon tonne. Installé au café Demory, il tire droit devant lui, détruisant chars et autos, tuant plusieurs Allemands. L’escarmouche a duré peu de temps, le calme revient. Des curieux se dirigent vers les lieux pour voir, d’autres pour récupérer l’essence des voitures !

L’enthousiasme s’est envolé : les Allemands reviennent-ils ?

Nous apprendrons par la suite qu’une colonne de SS, voulant fuir vers la Belgique, a tiré à Marchiennes sur les clients du café du pont. A Sec-Marais ils continuent, blessent M. Douai, M. Camus le directeur d’école ; puis plus loin ils tuent Julien Devewer. Ils se sauvent, c’est la débandade. Au bois Julie (Beuvry les Orchies) ils résistent encore aux Américains qu les exterminent.

La consternation, le deuil font la place à la gaieté. En une seule journée, que d’émotions contradictoires !

Les Américains vont reprendre la chasse à l’ennemi, distribuant au passage gâteaux secs, friandises.

Mademoiselle Glorieux négocie avec eux pour que Monsieur Douai, Monsieur Camus, reçoivent des soins.

Bouvignies est libre, merci les Américains !

Le lendemain un rassemblement est prévu au monument aux morts qui va attirer bien du monde.

Solange Milville-Dauphin.

Publié le mercredi 23 septembre 2015

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