Accueil > ENVIRONNEMENT > Une belle page de ruralité se tourne à Bouvignies
Une belle page de ruralité se tourne à Bouvignies
Chacun le sait et a pu le constater, à Bouvignies comme ailleurs, le nombre des exploitations agricoles diminue. Les uns, faute de relève, les autres de guerre lasse face aux difficultés croissantes (mise aux normes, quotas….).
Les activités se diversifient ; certains se dirigent vers des secteurs innovants, telle la filière bois, se spécialisent dans la vente de fruits de saison (fraises, tomates,..) et ainsi peu à peu le paysage animalier évolue.
Le promeneur attentif ne rencontre plus les espèces animales d’il y a 50 ans, plus de moutons, ni de porcs, ni de taureaux…., mais par contre des chevaux pour l’équitation, des poneys, des ânes ou des bovidés destinés à la boucherie.
Ainsi à Bouvignies la page de l’élevage de vaches laitières se tourne. A la ferme Dangremont, rue du Pont du Louet, Pierre-François nous a invité dans le hangar qui autrefois abritait plus de 60 vaches laitières. Aujourd’hui, il n’en reste qu’une, une Montbéliard à la robe rousse et blanche et son veau.
- La dernière vache laitière de Bouvignies
Pour l’éleveur, c’est l’heure de la retraite, cessation totale d’activité. La vache de six ans, est destinée à la boucherie mais le veau de robe noire et blanche continuera à couler des jours heureux à la ferme, Marie-Jo, la sœur de Pierre-François, le garde pour ses petits- enfants, comme dernier témoin des activités passées à la ferme.
C’est vrai qu’il y a eu des Dangremont qui se sont succédé dans cette enceinte agricole, dont le portail d’entrée est répertorié dans le futur PLU [1], ainsi d’ailleurs que d’immenses peupliers (arbres remarquables) et notre association œuvre pour que le tilleul qui agrémente la cour au carré le soit aussi.
Seize générations s’y sont succédé, avec la ferveur agricole au ventre, accroissant le bâti de la ferme et Marie-Jo de citer que telle grange a été érigée au début du XIXème et telle autre à la fin du XIXème.
Ne resteront dans la ferme, hormis le veau, que les nombreux chats, « des adoptés » pour la plupart, traquant les rongeurs indissociables d’un tel site et les chiens fidèles au poste.
Nostalgique Pierre-François ?
Oui sans doute un peu, craignant que « la société ne se dirige vers le gigantisme, avec toujours plus de production demandée pour plus de gains ». Mais bon de la ressource, il en a, des projets, des loisirs : accroître sa collection de bouchons de champagne puisqu’il s’adonne à la plascomusophilie et puis toujours penser aux autres, car il donne son plasma depuis quarante ans et est classé avec deux autres donneurs parmi les meilleurs du Douaisis.
Notre association souhaite à Pierre-François une bonne retraite, bien méritée.
Notes
[1] Plan Local d’Urbanisme
Publié le mercredi 27 novembre 2013
Calendrier
-
15 autres articles récents
- une belle récolte en perspective
- Fosse de vidange et fossé : confusion inexcusable
- Des poires Saint-Mathieu à gogo
- Avis aux amateurs : parcelles à cultiver !
- Cueillette de mûres 2024 : c’est parti !
- Les écoles bouvigniennes et les bouchons d’amour
- Les rendez-vous au jardin : bilan
- Gracile coquelicot
- Le muguet 2024 en avance de 15 jours !!!
- Premier oison de la saison
- Ruines de Rome à Bouvignies
- Les points névralgiques lors de précipitations importantes à Bouvignies
- L’arrivée des tant attendus oeufs d’oies
- Le petit visiteur du jour au jardin
- Un avant goût de printemps au jardin